Ville d Orgueil

Le village d’Orgueil existait dès le IX^e siècle. Orgueil était alors une paroisse dépendante de l’Abbaye de Saint Sernin de Toulouse. Vers 1135, la paroisse est donnée aux Hospitaliers de Fronton qui en font une sauveté. En 1211, sous la volonté de Simon de Montfort, le territoire communal appartient au Comté de Toulouse. Lorsque le Roi de France prend possession du Comté de Toulouse, Orgueil devient une Bastide et dispose de charte de coutumes. En 1268, le Grand – Prieur de Saint Gilles, Feraud de Baras, octroie à Orgueil les mêmes coutumes qu’à Fronton. A cette époque, les ressources de la Commanderie de Fronton était la circulation sur le Tarn, les moulins et la pêche.

Au début du XV^e siècle, le village est fortifié afin de le protéger des routiers qui dévastaient régulièrement les villages. Durant les guerres de religions, Orgueil est détruite à plusieurs reprises car convoitée du fait de sa position sur le Tarn. Une attaque plus dévastatrice contraint la reconstruction du village sur la colline, près du cimetière actuel. La paroisse dépend désormais de l’Archevêché de Toulouse, après avoir été rattaché au diocèse de Montauban en 1317. L’activité du village était déjà tournée vers la viticulture ; les récoltes étaient acheminées par bateau vers Bordeaux, puis l’Angleterre. Plusieurs briqueteries étaient également présentes sur le territoire, des gabarres remontaient les briques vers Albi.

C’est au XIX^e siècle qu’est construit le village tel qu’il est actuellement. La création de la route nationale 13 reliant Montauban à Castres en 1840 et la construction du chemin de fer rejoignant Montauban à Saint Sulpice (81) en 1872 entraînent une baisse de la circulation sur le Tarn. C’est alors que le village est construit plus près de ces voies nouvelles de circulation. Sont édifiés une nouvelle église (1860-1903), une mairie – école – presbytère (1872)  et le pont de Reyniès (1883) pour traverser le Tarn ouvert à la circulation en 1887.

Le village d’Orgueil a également une histoire plus particulière. Le 14 mai 1864, une météorite rare est tombée sur le territoire, elle porte désormais le nom d’ « Orgueil »
C’est environ à 1km au Sud Est du village, sur le bord de la route départementale que l’une des plus grosses météorite, atteignant le volume d’un ballon de volley ball s’abattit en creusant un petit cratère en forme de nid d’oiseau.
…Ils témoignent...

Le courrier du Tarn et Garonne du 17 mai 1864 relate que «  des ouvriers revenaient de leur journée de travail entre Orgueil et Nohic virent descendre rapidement et se briser au bord de la route à quelques mètres seulement, une masse enflammée dont une partie rebondi dans le champ voisin. Saisis de frayeur, ils prirent la fuite, mais retournant bientôt sur leurs pas, ils purent constater la présence d’un bloc noir fortement imprégné d’une odeur de soufre ». Ce même journal écrit qu’au moment de la chute, un villageois conduisant une vache passait précisément sur la route en cet endroit et avait été tellement effrayé qu’en arrivant à Nohic, il était presque évanoui.

Pour découvrir d’autres informations sur l’histoire du village, sur l’église, sur le monument aux morts, sur la voie ferrée qui traversait le village, sur le Petit Train des Oiseaux, sur l’Orphéon municipal, ... n’hésitez pas à visiter ce site

Le blason de la Communauté d'Orgueil 1615

Gravure et lecture héraldique

Description : de sinople à deux bandes d'or.

Sinople : le sinople est la couleur verte, il se représente en gravure par des lignes diagonales allant de l'angle dextre (droit) du chef à l'angle senestre (gauche) de la pointe.

Bandes : la bande commence à l'angle droit vers le chef et finit en ligne diagonale à l'angle gauche vers la pointe, elles sont placées à égale distance les unes des autres, en laissant entre elles autant de place que chacune d'elles en occupe.

Or : couleur jaune, représentée en gravure par des points multipliés.

(Source M. Marcel Delbouys).